Evolution du printemps Berbère
Evolution du Printemps Berbère
Les dates les plus importantes du printemps berbère.
2 mars 1980 : Interview de Mouloud Mammeri au journal "Libération" à propos de son dernier livre édité chez Maspero "Les poèmes kabyles anciens".
le 10 mars 1980 : Une conférence de Mouloud Mammeri à l'université de Tizi-Ouzou sur la poésie berbère ancienne est interdite par les autorités.
11 mars 1980 : 1500 étudiants sur les 1700 que compte l'université de Tizi-Ouzou manifestent pendant plus de deux heures devant la wilaya pour protester contre la répression culturelle kabyle.
12 mars 1980 : Les lycéens de Tizi-Ouzou font grève pour manifester leur solidarité avec les étudiants.
15 mars 1980 : Constitution d'un comité de défense des droits culturels en Algérie (CDDCA) , domicilié à la revue Esprit 19 rue Jacob, à Paris.
16 mars 1980 : A Alger, 200 étudiants défilent rue Larbi Ben M'hidi , en faveur de la culture berbère et la "langue berbère, langue nationale». ils sont violemment dispersés et des dizaines d'arrestations ont eu lieues
18 mars 1980 : Visite du wali (responsable de région) à Azzazga. La population exprime son mécontentement et s'oppose farouchement et le wali doit s'enfuir.
Des manifestations ont eu lieues dans toute cette région, elles ont été violemment réprimées et plusieurs arrestations dont des écoliers de ces régions.
20 mars 1980 : Pour la première fois la presse algérienne parle sur les évènements en Kabylie sans citer le nom ils ont juste écrit K B.
20-26 mars 1980 : Les pétitions de protestation affluent au niveau des autorités.
26 mars 1980 : Nouvelle manifestation à Tizi-Ouzou de près d'un millier d'étudiants. La police n'intervient pas.
30 mars 1980 : Récital du chanteur engagé Lounis Aït-Menguellet à la porte de Pantin. Le comité de défense des droits culturels appelle à un rassemblement silencieux devant l'ambassade d'Algérie en France.
6 avril 1980 : Assemblée générale des étudiants à la fac de Tizi-Ouzou, décidant l'occupation de la salle de reprographie de l'université et appelant à une manifestation pour le 7 avril à Alger.
Ce fut le cas le lendemain une grande manifestation a été organisée par les enseignants et les étudiants qui réclamaient le droit de l'existence de la culture berbère, et une grève générale illimitée a été décidée par le comité estudiantin.
9-15 avril 1980 : Constitution de comités de vigilance et de soutien aux étudiants en grève dans tous les villages de Kabylie.
20 avril 1980 : Les forces de répression envahissent tous les lieux occupés (universités, hôpital, usines). Les étudiants surpris dans leur sommeil sont assommés dans leur lit.
Des étudiants sautent des étages de la cité universitaire en slip. Des professeurs sont arrêtés à leur domicile. Tout le personnel de l'hôpital, médecins et infirmiers, est arrêté.
Une grève générale a été déclenchée par la population de Tizi-Ouzou, La Kabylie était coupée du monde. Interdiction d'accès à tout le monde et aux journalistes en particulier.
22 avril 1980 : Trois journées de grève générale. Des barricades continuent à s'édifier dans la haute ville. Des manifestants parcourent la ville avec des banderoles pour la libération des détenus.
24 avril 1980 : Retour au "calme" progressif, les magasins d'alimentation rouvrent dans l'après-midi.
29 avril 1980 : Le préfet de Paris interdit la manifestation silencieuse du CDDCA prévue pour le 1er mai pour "risque de trouble de l'ordre public".
10 mai 1980 : Gala de Matoub Lounès à l'Olympia. Une minute de silence fut observée en signe de solidarité avec le mouvement populaire en Algérie.
3 juin 1980 : Publication de la pétition du Comité international de soutien aux victimes de la répression en Algérie. Mise sur pied par le CDDCA et qui a recueilli 140 signatures de personnalités universitaires et artistiques.
25 juin 1980 : Journée de soutien aux détenus organisée à Tizi-Ouzou.
20 h. L'APS annonce la mise en liberté provisoire des 24 détenus de Berrouaghia pour le lendemain.
26 juin 1980 : Une délégation avec plusieurs voitures part de Tizi-Ouzou pour chercher les détenus qui sont accueillis par Tizi-Ouzou en fête.
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