La poésie Amazighe entre l'oralité et l'écriture
La poésie amazighe (berbère) est certainement le genre le plus prolifique de la littérature amazighe.
Au siècle dernier, cette poésie avait déjà suscité l’intérêt des chercheurs occidentaux dont les études ont eu le mérite de jeter la lumière sur un patrimoine longtemps négligé par les élites arabo-islamiques plutôt soucieuses de mettre en exergue des apports proche orientaux le plus souvent fantaisistes ou fantasmagoriques.
Il aura fallu aussi les travaux de Mouloud Mammeri sur isfra pour que la poésie amazighe puisse avoir ses lettres de noblesse.
Bien plus, ces travaux de collecte, de transcription et de traduction d’une partie d’un immense corpus, initient en réalité le mouvement du passage de la littérature amazighe de l’oralité à l’écriture.
Cependant, au Maroc, il faut attendre le début des années 1970 pour voir apparaître les premières véritables productions écrites sous l’impulsion du Mouvement Amazighe.
Dans le sillage de la dynamique globale de revendication de revalorisation et de promotion de la culture amazighe, une nouvelle poésie écrite émerge dans une tradition essentiellement orale, servant de locomotive à d’autres nouveaux genres comme le théâtre, le cinéma et même le roman. Cette poésie compte déjà des dizaines de productions, introduisant les notions d’auteurs, d’édition et de lecteur dans un espace essentiellement oral.
Cette mutation interpelle les chercheurs, mais aussi les poètes eux-mêmes quant aux nombreux problèmes liés à cette mutation. Cette recherche soulève de questions mais ne prétend pas y répondre de manière exhaustive. C’est un jalon que d’autres compléteront sur le chemin d’un savoir qui permettra de cerner un patrimoine riche et varié.
Livre édité en mars 2016, aux éditions Edilivre,
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