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" Quand je l'ai vu, elle m'a plu, en l'approchant elle m'a piquée"

Au cours d’une promenade dans la nature en Kabylie, il est quasiment  impossible de ne pas rencontrer le figuier de barbarie. Il fait partie intégrante du paysage.

Cette plante grasse, épineuse, dresse ses raquettes vers le ciel. De jolies fleurs jaunes font leur apparition sur cette dernière au printemps. L’été les raquettes sont ornées de fruits ovoïdes de couleurs vives, allant du vert au  jaune, rose, semblant vous murmurer « arwah arwah » « viens viens » notre chaire est douce, sucrée et rafraîchissante. Ose nous cueillir !... La figue de barbarie est protégée par une horde d’épines et de poils, un tel délice semble se mériter, sans compter que l’intérieur du fruit est truffé de pépins.

Malgré ces contraintes, la figue de barbarie est très consommée en Kabylie.

 La cueillette se déroule de fin juillet à septembre.  Une longue tige de roseau fendue  en trois à son extrémité est maintenue ouverte avec un bouchon de liège. C’est ainsi que la figue de barbarie est récupérée après torsion, à distance pour limiter la dispersion des épines sur la peau. Une fois cueillies, elles sont roulées à même le sol pour éliminer les épines.

Au mois d’août, dans le village de Sahel, commune de Bouzeguène, a lieu la fête de la figue de barbarie depuis 2012.

Au Maroc les pépins sont utilisés pour fabriquer de l’huile qui entre dans la composition de produits cosmétiques, dont le prix de vente est très élevé.  L’huile de pépins de figues de barbarie aurait des vertus antirides et tenseur de la peau. En Kabylie la figue de barbarie est simplement consommée à l’état de fruit.

Ce fruit est riche en vitamine C, magnésium, fer et cuivre, il  jouerait  également un rôle dans la réduction des taux de glucose et  cholestérol dans le sang. Une consommation excessive entraîne la constipation.

Les figuiers de barbarie peuvent former  des haies défensives ou coupe-feu, quant à ses raquettes elles sont utilisées pour l'alimentation animale.

Isabelle.